Hôtel de Ville, Paris — Wikipédia

Mairie de Paris, France

le Hôtel de Ville (Prononciation française : ​[otɛl də vil], Mairie) est l’hôtel de ville de Paris, en France, situé sur la place de l’Hôtel-de-Ville – Esplanade de la Libération dans le 4ème arrondissement. L’aile sud a été construite à l’origine par François Ier à partir de 1535 jusqu’en 1551. L’aile nord a été construite par Henri IV et Louis XIII entre 1605 et 1628. Elle a été incendiée par la Commune de Paris, ainsi que toutes les archives de la ville qu’elle contenait, pendant les derniers jours de la Commune en mai 1871.[2] L’extérieur a été reconstruit selon la conception originale, mais plus grand, entre 1874 et 1882, tandis que l’intérieur a été considérablement modifié.[3] Il est le siège de la municipalité de Paris depuis 1357. Il remplit de multiples fonctions, abritant le conseil de l’administration locale, depuis 1977 la Maire de Paris et son cabinet, et sert également de lieu pour de grandes réceptions.

L’histoire[edit]

Le bâtiment d’origine[edit]

Gravure de Theodor Josef Hubert Hoffbauer (1885) montrant comment il envisageait l’Hôtel de Ville en 1583

Hôtel de Ville après la Commune de Paris

En juillet 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands (c’est-à-dire maire) de Paris, achète le soi-disant maison aux piliers (« Maison des Piliers ») au nom de la commune sur la plage en pente douce de la Shinélé qui servait de port fluvial pour le déchargement du blé et du bois et fusionna plus tard en une place, la Place de Grève (« Strand Square »), place où les Parisiens se réunissaient souvent, notamment pour les exécutions publiques. Depuis 1357, l’administration de la Ville de Paris est située à l’endroit même où se dresse aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Avant 1357, l’administration de la ville était située dans le soi-disant Parloir aux bourgeois (« Salon des Bourgeois ») près du Châtelet.

En 1533, le roi François Ier décide de doter la ville d’un hôtel de ville digne de Paris, alors la plus grande ville d’Europe et de la chrétienté. Il nomma deux architectes : l’Italien Dominique de Cortone, surnommé Boccador à cause de sa barbe rousse, et le Français Pierre Chambiges. La Maison des Piliers est démolie et Boccador, imprégné de l’esprit de la Renaissance, dresse les plans d’un édifice à la fois haut, spacieux, lumineux et raffiné. Les travaux de construction ne sont terminés qu’en 1628 sous le règne de Louis XIII.

Au cours des deux siècles suivants, aucune modification n’a été apportée à l’édifice qui a été le théâtre de plusieurs événements célèbres pendant la Révolution française. Le 14 juillet 1789, le dernier prévôt des marchands Jacques de Flesselles est assassiné par une foule en colère. Le 27 juillet 1794, Maximilien Robespierre tente de se suicider à la suite d’un coup d’État et est arrêté avec ses partisans.

En 1835, à l’initiative de Rambuteau, préfet du département de la Seine, deux ailes ont été ajoutées au bâtiment principal et ont été reliées à la façade par une galerie, pour offrir plus d’espace à la mairie élargie. Les architectes étaient Étienne-Hippolyte Godde et Jean-Baptiste Lesueur.

La Commune de Paris[edit]

Pendant la guerre franco-prussienne, le bâtiment a joué un rôle clé dans plusieurs événements politiques. Le 30 octobre 1870, des révolutionnaires font irruption dans l’édifice et capturent certains des membres du gouvernement de la Défense nationale, tout en réclamant à plusieurs reprises l’établissement d’un gouvernement communard. Le gouvernement actuel s’est échappé par un tunnel construit en 1807, qui relie toujours l’Hôtel de Ville à une caserne voisine.[4]: Kindle 2416 Le 23 janvier 1871, des foules se sont rassemblées devant le bâtiment pour protester contre la reddition supposée aux Prussiens et ont été dispersées par des soldats tirant depuis le bâtiment, qui ont fait plusieurs victimes.[4]: Kindle 4699

L’Hôtel de Ville avait été le siège de la Révolution française, et de même, c’était le siège de la Commune de Paris. Lorsque la défaite est devenue de plus en plus imminente et que l’armée française s’est approchée du bâtiment, les Communards ont incendié l’Hôtel de Ville, ainsi que d’autres bâtiments gouvernementaux, détruisant le bâtiment et presque toutes les archives de la ville.

Déjà, tôt ce matin-là, la Commune ajoutait aux flammes l’un des plus beaux et des plus historiques édifices de tout Paris, l’Hôtel de Ville lui-même. A 8 heures du matin, une quinzaine de membres s’y sont réunis pour discuter de son évacuation immédiate, et seuls Delescluze et un autre avaient protesté. Dans son désespoir, une politique de la terre brûlée était maintenant devenue la réponse automatique du communard en retraite, et à 11 heures du matin, l’Hôtel de Ville était une mer de flammes.[5]

reconstruction[edit]

La reconstruction de l’hôtel de ville dura de 1873 à 1892 (19 ans) et fut dirigée par les architectes Théodore Ballu et Édouard Deperthes, qui avaient remporté le concours public pour la reconstruction de l’édifice. Ballu a également conçu l’église de la Trinité dans le 9e arrondissement et le beffroi de la mairie du 1er arrondissement, face à la façade est du Louvre. Il a également restauré la Tour Saint-Jacques, un clocher gothique situé sur une place de 150 mètres à l’ouest de l’Hôtel de Ville.

Les architectes ont reconstruit l’intérieur de l’Hôtel de Ville dans l’enveloppe de pierre qui avait survécu à l’incendie. Alors que l’Hôtel de Ville reconstruit apparaissait de l’extérieur comme une copie du bâtiment de la Renaissance française du XVIe siècle qui se dressait avant 1871, le nouvel intérieur était basé sur un tout nouveau design, avec des salles d’apparat richement décorées dans le style des années 1880.

Les portes d’apparat centrales sous l’horloge sont flanquées de figures allégoriques de gentilde Laurent Marqueste, et Science, de Jules Blanchard. Quelque 230 autres sculpteurs ont été chargés de produire 338 figures individuelles de parisiens célèbres sur chaque façade, ainsi que des lions et d’autres éléments sculpturaux. Les sculpteurs comprenaient des académiciens éminents comme Ernest-Eugène Hiolle et Henri Chapu, mais le plus célèbre était de loin Auguste Rodin. Rodin réalise la figure du mathématicien du XVIIIe siècle Jean le Rond d’Alembert, achevée en 1882.

La statue sur le mur du jardin côté sud est celle d’Étienne Marcel, le plus célèbre titulaire du poste de prévôt des marchands (prévôt des marchands) antérieure à la mairie. Marcel a été lynché en 1358 par une foule en colère après avoir tenté d’affirmer trop énergiquement les pouvoirs de la ville.

Le décor comportait des peintures murales des plus grands peintres de l’époque, dont Raphaël Collin, Henri-Camille Danger, Jean-Paul Laurens, Puvis de Chavannes, Léon Bonnat, Albert Besnard, Henri Gervex, Aimé Morot ou Alfred Roll. La plupart peuvent encore être vus dans le cadre d’une visite guidée du bâtiment.

Lieu politique[edit]

Depuis la Révolution française, le bâtiment a été le théâtre de nombreux événements historiques, notamment la proclamation de la Troisième République française en 1870 et un discours de Charles de Gaulle le 25 août 1944 lors de la Libération de Paris lorsqu’il salua une foule venue de une fenêtre avant.[6]

L’ancien maire, Bertrand Delanoë, un socialiste et le premier dirigeant ouvertement gay de la ville, a été poignardé dans le bâtiment en 2002 lors de la première nuit blanche à l’échelle de la ville (Nuit Blanche; littéralement, White Night) festival lorsque les portes du bâtiment longtemps inaccessible ont été ouvertes au public. Mais Delanoë a récupéré et n’a pas perdu son zèle pour l’accès, transformant plus tard les somptueux appartements privés du maire en un crèche (crèche) pour les enfants des employés municipaux.

Lieux à proximité[edit]

Le côté nord (gauche) du bâtiment est situé sur la rue de Rivoli. Le Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) à proximité est un grand magasin nommé d’après l’Hôtel de Ville. L’église la plus proche de l’Hôtel de Ville est l’église St-Gervais-et-St-Protais.

Alors vois[edit]

Les références[edit]

Bibliographie[edit]

Ouvrages cités dans le texte[edit]

  • Fierro, Alfred (1996). Histoire et Dictionnaire de Paris. Robert Lafont. ISBN 2-221-07862-4.}
  • Milza, Pierre (2009a). L’année terrible : La Commune (mars-juin 1871). Paris : Perrine. ISBN 978-2-262-03073-5.
  • Poisson, Michel (2009). 1000 joyaux et monuments de Paris. paragrammes. ISBN 978-2-84096-539-8.
  • Texier, Simon (2012). Paris – Panorama de l’architecture. paragrammes. ISBN 978-2-84096-667-8.

Externe gauche[edit]